Attention, l’article qui va suivre contient un spoiler majeur de la saison 1 et la saison 3 de Game of Thrones mais aucun concernant la saison en cours de diffusion.
Aujourd’hui est un jour un peu spécial. Pour la première fois depuis deux ans j’ai du masquer une trentaine de mots clés sur les réseaux sociaux et unfollow bon nombre d’acteurs et actrices. Ces deux petits gestes constituent le kit de base de survie pour ne pas se faire spoiler la nouvelle saison de Game of Thrones. Chaque aventure sur Twitter ou Instagram devient un risque d’avoir un élément d’intrigue qui gâcherait le plaisir du premier visionnage. Mais une telle prudence n’avait pas lieu d’être il y a quelques années.
Je me souviens très bien du moment où j’ai découvert Game of Thrones, huit ans plus tôt. A l’époque je voyais plusieurs tweets enflammés sur cette nouvelle série qui venait de sortir aux US. Par curiosité j’ai lancé la première saison et je suis tombée les deux pieds joints dans cette série aussi bien fantastique que politique. Mais au delà de la découverte de l’univers, il y a eu aussi la sidération de voir une série qui bousculait les codes narratifs. Imaginez mon désarroi lors de la mort de Ned Stark (où j’ai espéré jusqu’à la dernière seconde un retournement de situation (en vain)). Au delà du choc, je n’avais personne avec qui partager ma détresse. La première saison venait de se terminer aux US et peu de monde en France la connaissait alors. J’ai donc entrepris de convertir le plus de personnes possible à la série (et d’assister à leur choc lors de la fin de la saison 1 mouhahaha).
Depuis, je n’ai plus jamais été seule pour regarder cette série qui est devenue un véritable espace de convivialité. Vivre ensemble les rebondissements de Westeros avait quand même une autre saveur quand c’était partagé avec des proches. Dès la fin de la saison 2, ne supportant pas l’idée que j’allais devoir attendre un an avant de connaître la suite j’ai commencé à lire les livres. Soyons honnête, si je suis allée au bout des treize tomes c’est plus par curiosité que par véritable amour du style du George RR Martin. Mais là encore j’étais de nouveau bien solitaire quand il a fallu découvrir des événements tragiques. J’ai encore un souvenir très vif du soir où j’ai lu les chapitres concernant le Red Wedding et ma détresse de ne pouvoir en parler à personne. Et puis, la série a pris de l’avance sur les livres, j’ai perdu mon pouvoir de corneille à trois yeux et je suis redevenue pleine spectatrice de la série.
Game of Thrones m’accompagne depuis huit ans. C’est une série qui m’a offert des heures d’émotions et de frissons, des claques visuelles et narratives et une surenchère de grand spectacle de saison en saison. Bien sûr, il y a eu quelques loupés. Dès que la série a dépassé les livres on a senti que ça tâtonnait, quelques libertés ont été prises et je ne parle pas de cette nouvelle faculté des personnages à traverser tout un continent en 5 minutes d’épisode (aah, le Westeros express !). Mais on pardonne très vite quelques erreurs quand le rendu final nous coupe le souffle. En huit ans j’ai suivi le destin de nombreux personnages que j’aime de tout mon coeur. J’ai une affection toute particulière pour Sansa depuis le premier épisode (à l’inverse de 99% de la population), cet amour s’est confirmé au fil des saisons et je prie très fort pour la voir arriver au bout de la série.
Game of Thrones m’accompagne depuis ma première année de fac, j’ai grandit et évolué mais chaque année j’attendais fébrilement les nouveaux épisodes. J’attends encore ce soir le frisson qui va me parcourir quand je vais relancer le générique et entendre la musique de Ramin Djawadi. A six épisodes de la toute fin j’ai encore du mal à me faire à l’idée que tout va se terminer (oui je sais qu’il y aura des spin-off mais cépapareil). C’est un petit deuil à faire en espérant qu’un jour, une série aussi dingue prenne la relève de la hype.
Aussi depuis 2015, la série est devenue un rituel sacré avec la même bande de loustics avec qui je me fais des bons repas et je vis chaque nouvel épisode. Cette fin de série est d’autant plus émouvante pour moi qu’elle arrive dans un moment perso où je vais perdre toutes mes petites habitudes lyonnaises pour en construire de nouvelles ailleurs. Avec la fin de Game of Thrones c’est aussi la fin de mes soirées télé hebdomadaires avec mes amis (paradoxalement je suis très heureuse aussi d’avoir pu aller jusqu’au bout avec eux).
J’écris donc cette article, un peu pour partager mon humeur et aussi pour tuer le temps avant de pouvoir regarder le tout début de la saison 8. Et vous ? Avez-vous une série qui vous accompagne depuis si longtemps que vous n’êtes pas prêt.e à dire au revoir ? Avez-vous des petits rituels de télévision ? Dites-moi tout !
Tu viens de me faire prendre conscience que je suis cette série depuis le début de mon couple soit… 8 ans! Je ne pensais pas qu’elle durait depuis si longtemps!! :O On la regarde en couple depuis toutes ces années, c’est fou ^^
Du coup, t’as compris: je la suis et je l’adore aussi. Je pense que je re-regarderai tout une dernière fois quand la saison 8 se sera achevée, histoire de refaire la boucle totale 😀 Et moi aussi j’aime Sansa! (J’allais mettre un spoiler mais je viens de l’effacer haha)
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