Halloween approche et comme beaucoup de monde, j’aime adapter mes lectures, mes films et mes séries à cette période automnale propice au fantastique et aux récits effrayants. Pour la lecture d’aujourd’hui, je vous propose de plonger dans Carmilla, récit vampirique et gothique !
Mais de quoi parle Carmilla ?
Dans un château de la lointaine Styrie, au début du XIXe siècle, vit une jeune fille solitaire et maladive.
Lorsque surgit d’un attelage accidenté près du vieux pont gothique la silhouette ravissante de Carmilla, une vie nouvelle commence pour l’héroïne. Une étrange maladie se répand dans la région, tandis qu’une inquiétante torpeur s’empare de celle qui bientôt ne peut plus résister à la séduction de Carmilla… Un amour ineffable grandit entre les deux créatures, la prédatrice et sa proie, associées à tout jamais » par la plus bizarre maladie qui eût affligé un être humain « .
Publié par les éditions Soleil, 192 pages.
Mon avis
A l’origine était Carmilla
Saviez-vous qu’avant le célèbre Dracula, il y avait Carmilla ? Sombre créature vampirique, elle a vu le jour sur papier en 1872 soit vingt cinq ans avant le célèbre vampire de Bram Stocker.
Le roman de Le Fanu est donc un précurseur du genre vampirique tel qu’on le connaît. En tant que lecteur.ices d’aujourd’hui, nous connaissons déjà tous les codes des vampires. Quand un personnage remarque deux piqûres dans son cou à son réveil nous savons à quoi elles correspondent. De même quand un autre personnage grimace devant des représentations religieuses. Nous n’avons donc aucune surprise en découvrant l’histoire de Carmilla et de sa narratrice qui tombe sous l’emprise d’une créature aussi mortelle que sensuelle. Et oui, l’érotisme propre aux vampires est ici bien présent avec
Carmilla, sensuelle et dangereuse. Pourtant, même si le récit n’offre aucune surprise, on se surprend à tomber sous le charme de cette courte histoire qui contient tous les éléments d’un bon roman gothique britannique. L’écriture, sobre et efficace, déroule l’histoire avec simplicité. Le phrasé est fluide sans tomber dans la facilité si bien qu’on n’a pas l’impression que le roman ait déjà près de 150 ans.
A l’occasion du bicentenaire de la naissance de Le Fanu, les éditions Soleil ont réédité Carmilla avec des illustrations signées par Isabelle Mazzanti. C’est avec cette édition que j’ai pu découvrir ce roman. Le rouge sang se bat face aux nuances de gris. Les illustrations rappellent l’univers sombre et mélancolique de Benjamin Lacombe et colle parfaitement à l’ambiance un peu mystique de cette histoire. Les très nombreux dessins permettent aussi d’aérer ce texte si bien que j’ai finit très rapidement ce livre.
En bref
Un roman court qui plaira à tous les amateurs du genre vampirique qui veulent découvrir des récits antérieurs à Dracula. Une histoire pleinement gothique, parfaite pour Halloween ! Si l’édition de poche ne coûte que 2 euros, je vous conseille quand même très fortement de découvrir cette histoire avec les éditions Soleil.
Et vous, connaissez-vous Carmilla ?